5 ans après : Nicolas Cluzeau (Ouvre-toi!)

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je me nomme Nicolas Cluzeau, je suis écrivain dans les domaines de la fantasy, du fantastique et du polar historique, voire de l’aventure historique tout court. Je vis en Turquie, à Istanbul, où j’ai établi ma base d’opérations et mon antre pour comploter à la destruction du monde. J’aime tout ce qui se rapporte à la mer – et aux navires -, à la cité et à la nature encore vierge de la main de l’humanité. J’essaie de montrer cet éclectisme dans mes histoires. Y ai-je réussi? Le résultat, après 14 années de publications diverses et variées, est, je le sens, encore mitigé.

Comment t’est venue l’envie d’écrire ?

Loin de tout cliché, l’envie d’écrire m’est venue dans mon adolescence, pour imiter mon père (il a écrit un roman publié chez Anne Carrère), mais j’ai vite abandonné: j’avais compris, en lisant Dan Simmons, Jack Vance, Tanith Lee, Gaston  Leroux, Conan Doyle, Robert E. Howard, J.R.R. Tolkien, qu’il était inutile de rivaliser avec eux. Ce n’est que plus tard, alors que j’étais maître de jeu dans mon multivers lors de parties de jeu de rôle, que je me suis mis à écrire des comptes-rendus assez complets, avec parfois des dialogues de joueurs qui m’avaient marqué. Certains de ces joueurs et joueuses m’ont alors dit que je devrais m’essayer à écrire des nouvelles, voire un roman. Mon travail de nuit étant loin d’être glamour à cette époque, j’ai donc mis en chantier trois romans, dont deux sont sortis du lot et ont été publiés plus tard (l’un en collaboration avec un ami, au Fleuve, et l’autre chez Nestiveqnen éditions, qui commençait à peine sa collection fantasy/SF). Ensuite, c’est presque devenu une drogue, un exutoire, un laboratoire d’expérimentation de savant fou. L’envie s’est installée, et est toujours là. Je ne sais pas si elle me quittera un jour, car j’ai un certain nombre de romans et de nouvelles qui bouillonnent dans ma tête, prêts à être cuisinés.

Quel souvenir gardes-tu de ta première collaboration avec Griffe d’Encre ?

Terrible, on a tout de suite tiré les couteaux et tous les auteurs ont formé un cercle vociférant au milieu duquel je me suis battu avec les éditrices. À part cet épisode très humiliant pour moi – j’en porte encore les cicatrices à des endroits que la décence m’interdit de montrer – ce fut une véritable joie d’être sélectionné pour l’anthologie Ouvre-toi !. Griffe d’Encre a fourni un travail de fourmi pour la relecture et les corrections, qui a permis à la novella d’être grandement améliorée au niveau de la forme. Et comme je ne rechigne pas à la réécriture, j’adore ça, même, tout s’est passé à merveille. Je suis une crème d’auteur pour un éditeur *sifflote innocemment*.

Quelle est l’histoire derrière Tsuyan ?

Pour l’appel à textes d’Ouvre-toi !, j’avais la vision d’un glacier ou d’une avalanche de montagne bloquant une passe qui empêchait une femme de retrouver l’homme qu’elle aime. Le même jour, un documentaire sur les Dukkas passait sur TV5 (seul canal français que je recevais à Ankara) et d’un coup l’idée a germé. Je voulais écrire une histoire chamanique, la société des monteurs de rennes et son folklore me paraissaient idéaux pour la développer. J’ai fait le plan quelques heures plus tard. Le lendemain, j’écrivais toute la novella d’une traite, du matin jusqu’à minuit. C’est la première fois que j’écrivais un texte aussi long en une fois. Cela ne s’est plus jamais produit.

Quelle est ton actualité artistique ?

En ce moment, je travaille sur le quatrième et dernier tome d’une tétralogie qui est publiée dans la nouvelle collection jeunes adultes de l’Archipel. La série a pour nom Chroniques de la Mort Blanche et se déroule dans le multivers de science-fantasy déjà développé dans Le Dit de Cythèle. Cette année, quatre novellas aussi sortent soit en anthologies (Coeurs Apaches, dans l’anthologie Chants de Totems, chez Argemmios ; Une Légende est née, dans l’anthologie Et d’Avalon en Camelot chez Terres de Brume ; L’Affaire de l’ombre dans les flammes, dans Ghost Stories 2, chez Lokomodo), soit en volume, chez Griffe d’Encre, Les Sept Foudres d’Allah.

Nicolas

pour en savoir plus : www.nicolascluzeau.com

A propos Grifouille

Mascotte de Griffe d'Encre et bombardée grand reporter pour ce blog, j'interviewe tous les bipèdes qui passent à ma portée.
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